Résurrection d'une MGF 1.8 VVC de 1998
Posté : 12 sept. 2014, 09:58
J'en ai déjà un peu parlé dans ma présentation. Cette voiture, c'est le coup de foudre, moi qui ne suis, à priori, pas trop branché voitures. Mais une MG, ce n'est pas une voiture normale, n'est-ce pas ? Depuis 2008, j'en avais envie, mais d'autres priorités étaient là, notamment mes motos. Cette MGF appartenait à un ami qui a connu quelques déboires amoureux, notamment un mariage qui a foiré. La voiture lui rappelait son voyage de noce, il ne voulait plus trop la voir et il l'a "lâchement" abandonnée chez une de ses ex qui habite près de chez moi. Un jour, je demande à l'ami en question s'il possède toujours la MG. Réponse affirmative et bonne surprise, il me la propose à un prix super intéressant avec même la possibilité de la ramener chez moi, de l'inspecter avant de lui payer le montant (ah, les bons amis…).
D'abord une première entrevue avec la belle… qui n'est plus très belle. Elle a dormi dehors durant plus de deux ans. La carrosserie est mate avec des traces de vert de ci de là, pareil pour la capote. Mais pas de traces de forte corrosion, et ça c'est déjà un bon critère. L'intérieur cuir n'a pas trop morflé, et même s'il parait défraichi, il ne semble pas avoir subi l'humidité. Mon impatience d'enlever la belle monte d'un cran ! Mais on est à la veille de partir en mini trip à la Baie de Somme pour fêter l'anniversaire de mon autre belle. Qu'à cela ne tienne, on reviendra quelques heures plus tôt d'ici deux jours et on se précipitera chez un loueur de plateau. Madame sait bien que quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas autre part…
Retour de la Baie de Somme après deux jours et go pour un plateau. La MG est dans une cour, à l'arrière d'une habitation. Une bagnole qui n'a plus bougé depuis des lustres, avec des disques rouillés, c'est galère à déplacer ! Et il faut l'amener à la rue. Heureusement, j'ai l'aide d'un copain, en plus de celle de ma femme. Ok, la voiture n'est pas bloquée, elle bouge, même si ça frotte côté freins. Après une demi heure de combat, la MG est sur le plateau. Mazette, que c'est lourd à tirer ! Heureusement, il n'y a que trois bornes jusque chez moi. Manoeuvre inverse pour la descendre. La voilà enfin chez moi ! Je n'ai plus qu'une seule envie, la débarrasser de cette crasse accumulée depuis plus de deux ans. Dans l'impatience, je ne prends même pas de photos de son état (j'aurais du !). Je sors le Karcher et le savon. Après deux heures ou trois heures, ce qui était une épave est redevenue une MGF à peu près clean, même s'il reste à faire. Voici quelques photos de la belle après son bain :
Album MG
Album MG
Album MG
Album MG
Ce semblant de propreté retrouvée me permet alors de dresser un premier bilan :
- Pas ou peu de corrosion sur la carrosserie. juste une boursouflure à l'aile avant gauche, mais je m'apercevrai par la suite, en tapant avec la pointe d'un tournevis depuis l'intérieur de l'aile, que ce n'est pas de la rouille perforante. Quelques traces d'usage de ci, de là. Un polissage à l'orbitale avec un pad et un polish appropriés va régler une partie du problème.
- Les faux châssis sont "traditionnellement" corrodés. Pas non plus une rouille perforante, mais ça commence à être bouffé tout de même.
- Plus de batterie, donc impossibilité de remettre le moulin en route, et du reste, cela nécessite quelques opérations préalables.
- La capote a subi des raccommodages à des endroits. Ce sont des petits trous (deux). Deux autres trous sont apparus, pas grands non plus… Du reste, il faut sortir l'huile de bras et du Renovo pour redonner à cette capote un plus bel aspect. Les joints d'étanchéité de l'arceau arrière sont occupés à morfler. ce sont des joints autocollants en mousse polyuréthane et ça se trouve au "Comptoir de la capote" notamment. Je ne changerai pas la capote dans un premier temps, je vais la rafistoler du mieux que je peux, priorité à la mécanique.
- Les Hydragas sont assez bas. Une inspection ultérieure semble me montre qu'ils ne fuient pas. Les amortos ont l'air potables, mais je compte échanger ces pompes à vélo pour du plus lourd, genre Spax.
- Les freins sont rouillés. Les disques arrières ont une bordure d'usure à leur pourtour, mais pas trop. De toute manière, je ne les garderai pas.
- L'intérieur cuir était un peu défraîchi, mais plusieurs applications de rénovateur m'on rassuré. Encore deux ou trois passages avec éventuellement l'application d'une cire teintante et ça sera bon !
- Le silencieux et les sorties sont corrodées, mais pas non plus bouffées. Là aussi, je compte aller sur de l'inox, genre Daytona.
Voilà pour un premier check up réalisé juste après le premier nettoyage. Entretemps, j'ai poussé plus loin les investigations et commencé la restauration. Depuis, elle tourne. Un petit récit de tout ça par la suite !
Au passage, un bon livre que je recommande pour ceux qui sont à l'aise avec l'anglais : MGF and TF restauration Manual, Roger Parker, Editions Cromwood (voir sur Cromwood.com). Le gars en question est un sorcier des MGF et TF. Je crois bien qu'il n'y a pas un boulon de ces caisses qui lui soit inconnu. Dans ce livre on trouve une mine d'infos utiles et d'astuces pour ne pas commettre certaines erreurs. Mais bon, ça fait peur aussi, car on y trouve littéralement un "cabinet des curiosités", véritable musée des horreurs de ce qui peut nous attendre sur ces voitures !
D'abord une première entrevue avec la belle… qui n'est plus très belle. Elle a dormi dehors durant plus de deux ans. La carrosserie est mate avec des traces de vert de ci de là, pareil pour la capote. Mais pas de traces de forte corrosion, et ça c'est déjà un bon critère. L'intérieur cuir n'a pas trop morflé, et même s'il parait défraichi, il ne semble pas avoir subi l'humidité. Mon impatience d'enlever la belle monte d'un cran ! Mais on est à la veille de partir en mini trip à la Baie de Somme pour fêter l'anniversaire de mon autre belle. Qu'à cela ne tienne, on reviendra quelques heures plus tôt d'ici deux jours et on se précipitera chez un loueur de plateau. Madame sait bien que quand j'ai une idée dans la tête, je ne l'ai pas autre part…
Retour de la Baie de Somme après deux jours et go pour un plateau. La MG est dans une cour, à l'arrière d'une habitation. Une bagnole qui n'a plus bougé depuis des lustres, avec des disques rouillés, c'est galère à déplacer ! Et il faut l'amener à la rue. Heureusement, j'ai l'aide d'un copain, en plus de celle de ma femme. Ok, la voiture n'est pas bloquée, elle bouge, même si ça frotte côté freins. Après une demi heure de combat, la MG est sur le plateau. Mazette, que c'est lourd à tirer ! Heureusement, il n'y a que trois bornes jusque chez moi. Manoeuvre inverse pour la descendre. La voilà enfin chez moi ! Je n'ai plus qu'une seule envie, la débarrasser de cette crasse accumulée depuis plus de deux ans. Dans l'impatience, je ne prends même pas de photos de son état (j'aurais du !). Je sors le Karcher et le savon. Après deux heures ou trois heures, ce qui était une épave est redevenue une MGF à peu près clean, même s'il reste à faire. Voici quelques photos de la belle après son bain :
Album MG
Album MG
Album MG
Album MG
Ce semblant de propreté retrouvée me permet alors de dresser un premier bilan :
- Pas ou peu de corrosion sur la carrosserie. juste une boursouflure à l'aile avant gauche, mais je m'apercevrai par la suite, en tapant avec la pointe d'un tournevis depuis l'intérieur de l'aile, que ce n'est pas de la rouille perforante. Quelques traces d'usage de ci, de là. Un polissage à l'orbitale avec un pad et un polish appropriés va régler une partie du problème.
- Les faux châssis sont "traditionnellement" corrodés. Pas non plus une rouille perforante, mais ça commence à être bouffé tout de même.
- Plus de batterie, donc impossibilité de remettre le moulin en route, et du reste, cela nécessite quelques opérations préalables.
- La capote a subi des raccommodages à des endroits. Ce sont des petits trous (deux). Deux autres trous sont apparus, pas grands non plus… Du reste, il faut sortir l'huile de bras et du Renovo pour redonner à cette capote un plus bel aspect. Les joints d'étanchéité de l'arceau arrière sont occupés à morfler. ce sont des joints autocollants en mousse polyuréthane et ça se trouve au "Comptoir de la capote" notamment. Je ne changerai pas la capote dans un premier temps, je vais la rafistoler du mieux que je peux, priorité à la mécanique.
- Les Hydragas sont assez bas. Une inspection ultérieure semble me montre qu'ils ne fuient pas. Les amortos ont l'air potables, mais je compte échanger ces pompes à vélo pour du plus lourd, genre Spax.
- Les freins sont rouillés. Les disques arrières ont une bordure d'usure à leur pourtour, mais pas trop. De toute manière, je ne les garderai pas.
- L'intérieur cuir était un peu défraîchi, mais plusieurs applications de rénovateur m'on rassuré. Encore deux ou trois passages avec éventuellement l'application d'une cire teintante et ça sera bon !
- Le silencieux et les sorties sont corrodées, mais pas non plus bouffées. Là aussi, je compte aller sur de l'inox, genre Daytona.
Voilà pour un premier check up réalisé juste après le premier nettoyage. Entretemps, j'ai poussé plus loin les investigations et commencé la restauration. Depuis, elle tourne. Un petit récit de tout ça par la suite !
Au passage, un bon livre que je recommande pour ceux qui sont à l'aise avec l'anglais : MGF and TF restauration Manual, Roger Parker, Editions Cromwood (voir sur Cromwood.com). Le gars en question est un sorcier des MGF et TF. Je crois bien qu'il n'y a pas un boulon de ces caisses qui lui soit inconnu. Dans ce livre on trouve une mine d'infos utiles et d'astuces pour ne pas commettre certaines erreurs. Mais bon, ça fait peur aussi, car on y trouve littéralement un "cabinet des curiosités", véritable musée des horreurs de ce qui peut nous attendre sur ces voitures !