Curieux par nature j'ai donc testé le système. Ne m'étant pas abonné sur le site velib.paris.fr , j'ai quand meme pris quelques renseignements relatifs au tarifs et aux conditions d'utilisation.
J'arrive donc devant ce grand suppositoire violet et gris qu'on appelle la borne vélib. J'introduis ma carte bleue pour valider une pré-autorisation de prélèvement (dépôt de garantie de 150?), puis demande un ticket "Vélib 1 Jour."
Au total, 3 minutes passées sur la borne pour obtenir un ticket facturé 1? (ou 7? pour un billet de 7 jours) qui me sert d'identifiant pour les 24 prochaines heures. Je peux alors emprunter un vélo.
Par la suite, avec ce meme ticket, lorsque j'ai rendu le vélo et que je souhaite en emprunter un à nouveau, je peux utiliser l'autre côté de la borne pour m'identifier directement et reprendre un vélo. L'opration dure alors quelques secondes.
Il faut alors faire attention à une chose :
lorsque vous choisissez d'emprunter un vélo vous devez indiquer un numéro d'emplacement et vite vous y rendre pour appuyer le bouton et le libérer avant que quelqu'un ne le fasse à votre place.
Le vélo en lui meme est assez robuste, un peu lourd, il a un système à 3 vitesses très ingénieux et aux 3 rapports bien étagés sur des plages très différentes. La 1 permet de grimper des cotes, la 3 sert à sprinter dans les descentes et sur le plat sans vent de face, et le reste du temps on est en 2.
L'antivol intégré est à clé, et pour éviter que des malins s'amusent à la voler, elle ne sort que lorsque l'antivol est refermé. Et pour pouvoir refermer l'antivol, il faut... que le vélo soit sorti
La selle est large et confortable mais montée sur des silent blocs en caoutchouc un peu trop durs, alors j'espère qu'avec l'épreuve du temps elle se radoucira.
On trouve vraiment des stations partout dans paris, et leur capacité est supérieure au nombre total de vélos afin de permettre une rotation permanente de ces derniers.
Il faut faire attention au tarif qui est d'abord attractif avec la première demie-heure gratuite et la 2e demie heure à 1?. la 3e demie heure est à 2? et les suivantes à 4?. Bref, si vous gardez un vélib avec vous pendant 1H50, il vous en coutera 7 Eur, si vous le rendez au bout de 2H05, c'est 11 Eur, et si vous le gardez 23H il vous en coutera 171 Eur! Soit plus que la caution.
La technique pour toujours bénéficier de la demie heure gratuite est de se raccrocher de station en station. Mais attention, le système ne vous autorise pas à réemprunter un vélo avant un délai de carence de 5 minutes, pendant lequel un autre usager peut éventuellement vous le prendre, par exemple si vous arrivez à une station vide et que vous déposez votre vélo.
De meme, si vous êtes à la limite du temps imparti et que vous arrivez épuisé à une station pleine, tapez votre code sur la borne vélib qui comprendra que vous avez un vélo à rendre et qu'elle est pleine. Elle vous donne alors 15 minutes gratuites pour trouver une autre station et vous indique l'état de remplissage des stations avoisinantes.
Bref l'esprit est celui d'un moyen de transport individuel à utiliser en commun. L'idée a fonctionné à Lyon avec des tarifs moins élevés mais le Maire de Paris a pour une fois sorti une bonne idée, que je qualifierais d'ingénieuse, pour affronter le problème de la circulation.
Il faut dire qu'avec toutes les places de stationnement qu'il a fait supprimer sans nous demander notre avis, il fallait bien qu'il essaie de rattraper le coup. Un autre point sur lequel je reste critique, c'est que Paris enregistre chaque année une moyenne de 170 jours de pluie. Je veux bien croire que les vélib ont des garde-boues bien étudiés et des freins à tambours abrités de l'eau, mais le vélo sous la pluie, il faut quand meme être motivé surtout lorsque - par exemple - vous vous rendez à l'entretien de votre vie en costard cravate.
D'autres personnes ont testé ?
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