Respirons à pleins poumons ...

Toutes les dernières news !
Répondre
Avatar du membre
yvre
.
.
Messages : 11141
Enregistré le : 11 janv. 2008, 09:17
Région : France - PACA
Type : Plusieurs

Respirons à pleins poumons ...

Message par yvre »

Paris vient encore de décider d’un jour de circulation alternée alors qu’un scientifique dénonce le mensonge d’une pollution qui n’existe pas.
Source : Valeursactuelles

Ingénieur polytechnicien, spécialiste des questions d’environnement, Christian Gérondeau publie un petit livre où, chiffres à l’appui, il démontre que, si pollution il y a, elle affecte moins l’air ambiant que nos esprits. Et dénonce la politique du mensonge menée par des élites irresponsables.
Pour tout le monde, l’air de Paris est de plus en plus pollué. Selon l’Ifop, 3 % seulement des Français pensent que la pollution diminue. Pour tout le monde, sauf pour Airparif ! Il suffit de lire attentivement le bulletin annuel que publie cet organisme pour constater que la pollution a pratiquement disparu de l’air de la capitale, et ceci pour les sept polluants qui défrayent la chronique.
Les teneurs en particules de l’atmosphère parisienne sont quinze fois plus faibles que celles qui sont relevées sur les quais du RER…
Depuis plusieurs années, les appareils de surveillance n’enregistrent rigoureusement plus rien pour le plomb et le dioxyde de soufre (SO2), et ils ont été retirés du service. Le résultat est voisin pour le monoxyde de carbone (CO) et le benzène (C6 H6) dont les valeurs observées ont été tellement divisées qu’elles se situent très en dessous de toutes les normes nationales et internationales. La situation n’est guère différente pour le dioxyde d’azote (NO2) dont les relevés mettent en évidence que la valeur limite de l’Union Européenne (40 microgrammes par mètre cube) est désormais respectée par toutes les stations de fond de Paris et de l’Ile-de-France, de telle sorte que le seuil d’alerte n’a plus été franchi depuis plus de 20 ans.
Contrairement à ce que tout le monde pense, la situation est encore meilleure pour les particules fines. Graphiques à l’appui, Airparif montre que la teneur des fumées noires qui en constituent l’essentiel est passée de 180 microgrammes par mètre cube en 1960 à 9 aujourd’hui soit une division par 20. Ce n’est donc d’augmentation qu’il faut parler à leur sujet ni de diminution mais de quasi disparition. Les teneurs en particules de l’atmosphère parisienne ne sont désormais plus très différentes de ce qu’elles sont en forêt de Rambouillet ! Elles sont en revanche quinze fois plus faibles que celles qui sont relevées sur les quais du RER…
L’air est dorénavant pratiquement aussi pur à Paris qu’à la campagne
L’ozone enfin (O3), est un produit essentiellement naturel dont la concentration culmine dans les Alpes suisses, et elle est la plus faible en ville où les oxydes d’azote provoquent sa disparition. Pour l’ozone aussi, aucun seuil d’alerte n’a été franchi depuis plus de 20 ans en Ile-de-France malgré les pointes temporaires qui surviennent nécessairement à chaque épisode caniculaire.
Une conclusion étonnante mais indiscutable se dégage donc de l’examen des relevés scrupuleusement dressés par Airparif : l’air est dorénavant pratiquement aussi pur à Paris qu’à la campagne. S’il en fallait un témoignage visuel, celui-ci serait apporté par les façades de Paris et notamment celle de Notre-Dame. Alors que cette dernière était depuis la nuit des temps noire de suies, c’est-à-dire de particules fines, et que les nettoyages successifs n’y pouvaient rien, elle est aujourd’hui d’un blanc immaculé près d’un quart de siècle après son dernier ravalement, et elle le restera au cours des décennies à venir puisque la pollution dont elle était victime depuis le Moyen-Âge a disparu de l’air de Paris.
Les constats que révèle la lecture attentive des bilans annuels d’Airparif laissent donc sans voix et appellent immédiatement une question. Comment est-il possible que l’opinion publique soit à ce point convaincue de l’exact contraire de la vérité ? La réponse est que la désinformation régnante ne doit rien au hasard mais tient à plusieurs causes dûment voulues.
On ne peut rien contre les chiffres, sauf les cacher
Mensonge par omission tout d’abord : certes, il est impossible de trouver dans les rapports des multiples organismes qui sont chargés de veiller sur notre environnement une seule citation déclarant que la pollution s’aggrave, mais tout est fait pour que le lecteur soit persuadé que les choses vont mal. Les titres mis en exergue utilisent ainsi des termes tels que : « problématique », « inquiétant », « préoccupant », « dangereux », « néfaste », etc. Quant à la réalité, c’est-à-dire l’effondrement de la pollution, elle n’est jamaismentionnée et reste reléguée dans des tableaux de chiffres et des graphiques que personne ou presque n’a le temps de décrypter. C’est qu’on ne peut rien contre les chiffres, sauf les cacher.
Désinformation visuelle, ensuite. C’est ainsi que figurent en couverture des publications actuelles de l’Ademe et d’autres organismes des images de voitures diesel dont les pots d’échappement émettent des nuages noirs, alors que ceux-ci n’existent plus depuis les premières normes européennes qui remontent à 1992.
La France est la seule au monde à avoir instauré des seuils d’alerte aux particules, contre l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé
Plus grave encore : la manipulation éhontée des seuils d’alerte aux particules fines qui sont les seuls déclenchés aujourd’hui compte tenu de l’effondrement des autres pollutions. Précisons d’ailleurs que, s’agissant des particules fines, la notion même de seuils « d’alerte » n’a aucun sens. Comme c’est le cas pour la fumée du tabac, elle-même composée de particules ultrafines, il faut au moins vingt ans pour qu’une conséquence apparaisse lors qu’une particule est inhalée. Interdire aux voitures de rouler un jour donné en faisant croire qu’il y a un danger immédiat est donc un péché contre l’esprit, et la France est la seule au monde à avoir instauré des seuils d’alerte aux particules, contre l’avis de l’Organisation Mondiale de la Santé et celui de l’organisme sanitaire français compétent, l’Affset.
Cette décision dépourvue de sens fut prise en 2007. L’étape suivante a consisté alors à choisir pour le déclenchement de l’alerte un niveau de concentration extrêmement faible, en l’occurrence 125 microgrammes par mètre cube, à comparer aux 2000 microgrammes de la fumée du tabac ou aux 330 microgrammes enregistrés en permanence sur les quais du RER parisien, qui aurait alors dû être fermé d’urgence s’il y avait eu le moindre souci de cohérence !
Hélas pour les promoteurs de cette initiative douteuse, il se produisit un phénomène tout à fait inattendu : bien qu’il ait été fixé à un niveau très faible, le seuil de 125 microgrammes ne fut franchi qu’une seule fois, en 2009, car la qualité de l’air avait obstinément continué à s’améliorer année après année comme le constatait par ailleurs Airparif.
Cette forfaiture qui consiste à confondre la pollution qui règne en bordure immédiate des autoroutes ou du boulevard périphérique (stations trafic) avec la qualité de l’air que respirent les Parisiens là où ils vivent (stations de fond).
Qu’à cela ne tienne : si la fièvre refuse de monter, changeons le thermomètre. En 2011 le seuil d’alerte fut arbitrairement abaissé à 80 microgrammes par mètre cube. Les résultats escomptés ne se firent pas attendre : de 2012 à 2017, 25 « alertes » aux particules fines furent déclenchées, accréditant dans l’opinion publique la conviction que la situation s’aggravait de manière hautement dangereuse puisqu’il n’y avait eu auparavant aucune alerte en plus de 10 ans ! Passons sur cette autre forfaiture qui consiste à confondre la pollution qui règne en bordure immédiate des autoroutes ou du boulevard périphérique (stations trafic) avec la qualité de l’air que respirent les Parisiens là où ils vivent (stations de fond). On n’est plus à ça près…
Mentionnons toutefois la dernière cause majeure de l’appréhension qui s’est emparée de nos concitoyens : l’affirmation sans cesse répétée que la pollution aux particules fines de l’air ambiant serait responsable de 48 000 morts par an en France, affirmation d’une totale invraisemblance quand on sait que les causes de mortalité auxquelles pourrait contribuer cette pollution externe (tumeurs du larynx, de la trachée, des bronches et du poumon) ont provoqué au total 31 000 décès en 2015, dont tous les médecins s’accordent à reconnaître que 90 % au moins sont causés par le tabac ! Ce sont donc au plus 3000 décès qui sont provoqués par d’autres causes, y compris potentiellement, mais potentiellement seulement, par la pollution de l’air.
Si nous en sommes arrivés à cet incroyable degré de désinformation, c’est parce que ceux qui ont pris le pouvoir des idées dans notre pays sont convaincus de la nocivité de l’Homme sur cette terre.
Ne nous y trompons pas : si nous en sommes arrivés à cet incroyable degré de désinformation, c’est parce que ceux qui ont pris le pouvoir des idées dans notre pays sont convaincus de la nocivité de l’Homme sur cette terre (et de l’automobiliste en ville, en particulier) et ne peuvent ni concevoir ni admettre que le progrès puisse avoir des conséquences éminemment positives comme la fin de la pollution de l’air.
Quant aux plus hauts dirigeants du pays, qui affirment vouloir redonner l’optimisme aux Français (qui figurent parmi les plus pessimistes du monde), croient-ils vraiment qu’ils pourront le faire tant qu’ils accréditeront ou laisseront leurs ministres accréditer l’idée fallacieuse que le développement de nos sociétés a eu pour conséquence de rendre irrespirable l’air de nos villes, comme en sont convaincus 93 % de nos jeunes selon le sondage précédemment cité ? Comment ceux-ci pourraient-ils croire en un avenir meilleur quand on leur décrit un présent à ce point désespérant ? :fume:
L’air est pur à Paris : Mais personne ne le sait* de Christian Gerondeau, Éd. L’Artilleur, 7,90 €.
Avatar du membre
FlyingNono
Messages : 659
Enregistré le : 30 juil. 2012, 09:39
Type : B
année : 1972

Re: Respirons à pleins poumons ...

Message par FlyingNono »

Oui la qualité de l'air s’améliore mais seulement si on utilise les critères des années 60.
Années bénites où l'amiante se trouvait dans les chauffages soufflant des maisons françaises et qu'un bon nombre de jeunes adultes soufraient encore des habitudes liés à la présence d'alcool à l'école ...

On trouvera toujours des Docteur Diesel prêt à écrire que la terre est plate ou une autre absurdité sortie d'une lecture partielle des chiffres ...
La réalité est bien que les filtres se bouchent et que les alentours des grands axes de circulations puent sans contestations possibles.
Avatar du membre
MGecho
.
.
Messages : 3049
Enregistré le : 08 déc. 2014, 11:04
Région : France - Aquitaine
Type : Plusieurs
année : 2002
Serie speciale : TF 160 Vintage Racing - Lotus Elise S1

Re: Respirons à pleins poumons ...

Message par MGecho »

FlyingNono a écrit :Oui la qualité de l'air s’améliore mais seulement si on utilise les critères des années 60.

Exactement. Et comme on revoit les critères à la baisse à chaque réunion hebdomadaire de docteurs Maboule et que les nez électroniques détecteront bientôt un pet de lapin en haut du mont Blanc c'est pas près de s'arranger... :party:

En fait rien ne change vraiment. Les instruments s'adaptant juste au trouillomètre de leurs contemporains, l'air sera toujours de plus en plus pollué. Il faut qu'il soit de plus en plus pollué sinon comment écouler tous ses stocks de Ventoline ?

"Science sans conscience = science de l'inconscience"
Avatar du membre
JMAU
.
.
Messages : 15222
Enregistré le : 05 févr. 2012, 16:39
Région : France - Bretagne
Type : Plusieurs
année : 1952
Serie speciale : A Coupé 1600 Mk II 1962 - TF 135 2002

Re: Respirons à pleins poumons ...

Message par JMAU »

ET François Gervais... (examinateur du rapport AR5 du GIEC)

https://www.youtube.com/watch?v=iK3G8wqqp_k
Répondre

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur enregistré et 4 invités