Quelques anecdotes avec ma Simca 1000:
Lyon-Paris aller-retour dans la journée, 1000 kms, avec mon frère et un pote pour la finale de coupe de France OL-RENNES Juin 71.
Comme 3 couillons avec des billets de dernière minute on s'était retrouvés au milieu des supporters Rennais obligés d'applaudir Rennes pour pas se faire désosser, avec mon frère chauvin c'était pas simple à gérer !
On a paumé...RENNES était déjà la bête noire de l'OL
A l'époque l'ambiance dans les stades restait tout de même bon enfant...on a dû fêter avec eux leur victoire
Fleury Di Nalo était notre avant-centre, le petit prince de l'Equipe de France de l'époque.
Bref
Retour en pleine nuit, la dynamo lâche sur la fin (charbons).
On a pu rentrer sur la batterie tous feux éteints en collant les rares bagnoles, on a bien dû faire 100 bornes comme ça, mais on est arrivés vers 4h du matin.
Le mois suivant, départ en vacances pour Almunecar avec un pote rejoindre d'autres copains dans une baraque qu'on avait louée à plusieurs. (Sud de l'Espagne près de Gibraltar).
+ 1500 kms, pas à côté quoi, d'une traite, même pas peur.
A l'époque sans radars les nationales étaient limitées (théoriquement) à 110
Dans le Sud de l'Espagne vers Carthagene on arrive dans un bled paumé - Los Alcazeres - en milieu de journée sous grosse canicule.
Le voyant d'huile s'allume, je regarde dans le rétro, la lunette Ar est maculée d'huile.
On sort vite, j'ouvre le capot, y'a de l'huile de partout.
On se casse pas trop la tête, on décharge nos sacs.
Philosophe je me dis qu'on va l'abandonner là, continuer en stop épicétou.
Sauf qu'y a pas de bagnole qui passe sur cette route secondaire, c'était plutôt pauvre à l'époque.
Perdu pour perdu on demande pour un mecanico, on sait jamais c'est peut être pas si grave...y'en a un dans le bled qui fait un peu tout, mécanique, plomberie, mercerie, tortillas y patatas fritas etc... mais faut attendre qu'il finisse sa sieste.
Alors on va se baigner en attendant.
Dans ce bled on devait être les 1ers Français à s'arrêter, z'en n'avaient jamais vu, pour un peu on aurait été tâtés partout pour voir si on était vrais.
Bref
Quand on revient pour demander au self made man, il a un grand sourire, la 1000 est réparée au milieu d'un bordel d'un peu tout, une baignoire par ci par là, un cheval de bois en révision, des tuiles...
Charmant ce monsieur très éclectique, efficace.
Bref
Réparée grâce à un clou qu'il avait planté dans le filtre à huile centrifuge (en Alpax je crois) qui s'était percé.
Maté des 2 côtés le clou, pour boucher le trou.
Même pas de fuite !
Ce qui m'avait coûté une brouette de Pesetas c'est à dire 2 ou 3 francs
Formidable Espagne de l'époque.
Elle est restée comme ça jusqu'au bout avec son clou la Simca 1000, et est remontée à Lyon à la fin des vacances sans autre encombre.
J'ai même certainement dû la revendre avec son clou Espagnol.
Sacrée bagnole, elle avait quand même déjà près de 10 ans à l'époque.
Je crois bien avoir déjà raconté ça y'a quelques années.
Bref, c'est toujours un bonheur d'entendre chanter les "Chevaliers du fiel" ...dans la Simca 1000 !