MG O1->B69 a écrit :Je m' explique, les agglomérations existaient bien avant l' automobile, doit on sacrifier tout son bien-être à l' automobile parquée en ville?
Là n'est pas le sujet ou du moins il ne se pose pas ainsi. Puisque nous avons des automobiles et qu'avant le 20ième siècle il n'y en avait pas.
Le sujet est que nous détruisons des espaces de circulation et de parking pour mettre en lieu et place des aires pavées, dallées, voire au mieux des pelouses, qui n'ont que l'utilité de faire du vide. Un peu de joie pour des skaters et autres délurés de la roulette plantaire pour saccager le mobilier urbain, de beaux parterres pour les cacas de nos bestioles et des pistes piétons - vélocipèdes utilisées par des adeptes du dimanche ensoleillé.
Nos centres villes se meurent parce que la fréquentation n'est plus atteinte par la grande masse des concitoyens aux revenus petits ou moyens. Et cela est aussi vrai malheureusement pour des petites villes où la frénésie de l'anti-voiture contraint l'usager à fréquenter les zones extérieures que tout le monde trouve moche mais bien heureux d'y trouver le magasin de meuble, le restaurant, l'hyper épicerie et la librairie géante ...
Mon avis n'est pas de dire le tout automobile en ville ou tous à pied, chaque modèle de cités ayant ces limites bien compréhensibles. On ne rangera pas toutes les autos dans un box à côté de sa cuisine comme dans une maison à la campagne et on ne mettra pas non plus tous les gens en transport en commun et les mamies en rollers.
La place de l'automobile en ville est maintenant recluse au rang des bannis. Pour certaines raisons parfois réelles, toutes ne pourront pas y rentrer ou y circuler. Mais tout de même.
Supprimer des voies, des places de stationnement, renoncer aux développements des espaces accentue les bons prétextes de dire aux braves gens : "Voyez comme cela devient insupportable ! Nous sommes à l’asphyxie et comprenez bien nos mesures restrictives, punitives contre vos libertés" La bonne affaire !
Les centres villes deviennent des quartiers immobiliers aux tarifs astronomiques, beaux immeubles pour la quiètude d'une minorité, qui d'ailleurs ne renonce pas aux gros SUV sagement stationnés dans un sous terrain privatif.
Alors que Paris, Londres, New-York, toutes les mégapoles aillent dans ce sens, je veux bien et je m'en moque, mais que nos petites cités, nos centres villes de campagne suivent le mouvement, ça va bien la bêtise !
Enfin, si renoncer à l'automobile en ville permet de proposer autre chose, soit ! Pourquoi pas.
Mais en réalité, les seules contre parties sont des aires planes, vide, d'inutilité générale, des transports en communs toujours aussi peu attractifs et dénués de gaité (logique, on connait aussi leurs limites) et des idées de mobilité dite "verte" (pédestre et vélo) qui restent d'un usage restreint par ces distances et ces protections, comme en ces temps hivernaux. Ne me parlez pas des exemples hollandais pédaleurs où le citoyen "orange" ne quitte pas sa cité et se fait livrer (par véhicule évidement) tout ce qui dépasse 500 gr. Reporter son besoin de transport sur d'autres, ce n'est pas en soi une suppression de l'automobile, mais une bonne conscience un peu hypocrite des usagers des taxis qui gueulent sur les bagnoles.
Oups désolé pour ce hors sujet. Mais je désirai expliquer un peu mes propos sur les regards "avant /après" de nos cités.