Forum MG

A qui dire ça?
Cet après-midi j'ai récupéré ma GT chez le "copain" carrossier à qui je l'avais confiée pour qu'il traite un soupçon de départ de rouille sur une aile arrière.
C'était en octobre, elle m'était promise pour Noël, je la récupère à Pâques...
Je viens de faire les 50 km de retour (en plus c'est pas à côté...) sur autoroute. Bien sûr avant le départ: contrôle des niveaux, pression, huile dans sup-carbus... (Juste une minuscule trace d'huile sur le béton peint où elle était exposée pour le bonheur des clients).
Parfait! Ronronnement, l'overdrive qui se met en place, bras à la portière vitre baissée, soleil, détendu du .....
Juste un peu de pétarade en levant le pied à 130 (bien sûr tout bien chaud).
Pas une vibration.
Pourquoi ils roulent si vite ces cons?
Il a juste fallu que je vide le garage car entre-temps mes activités diverses ont gagné en emprise.
Voilà. A qui expliquer tout ça?

Le sujet est ouvert que le prochain le fasse vivre.
Bonne route

Un garcon content quoi.....C'est bon hein? Pas rouler comme les autres et rouler dans un truc vivant, le bonheur quoi.....

Un garçon... Merci Crapouillot.
Yes! Un merdeux heureux de soixante quatre ans qui tente de se maintenir à l'abri de tout ce qui n'est pas Bonheur et qui lutte avec bienveillance.

Bonsoir à tous,

Ben en voilà un sujet qui change un peu des problèmes techniques, des pannes, des railleries, des grincheux, des gueulards, des leçons, des pas contents, des inquiets, des septiques, des pessimistes... des petits bouts de tout moi en quelque sorte ! Je l'avoue.
Alors pour faire pénitence, je vais écrire quelques mots sur ce post.
Une part de mon bonheur c'est la liberté mutuelle du partage, de l'entraide, du conseil, du soutien, de l'encouragement, pour au final pouvoir vivre des moments de grand plaisir aussi simples que ceux que notre ami 2Berny69 a vécu en ramenant son auto. Avouons que tout cela n'est pas toujours permis partout !

Cordialement

un petit classique sur le bonheur de rouler dans une vieille anglaise...

Made in England


La voiture anglaise est peut-être une idée, ou bien une réflexion sur le monde, ou encore un point de vue sur l'existence, mais certainement pas un moyen de transport.
Acquérir un engin de cette sorte signifie implicitement renoncer une fois pour toutes à la conduite automobile. Car une voiture anglaise n'est pas faite pour rouler. Elle n'a jamais été conçue ni construite pour cela. En revanche - ceux qui en possèdent l'attestent avec l'œil brillant des flagellants -, elle a été savamment mise au point pour vous compliquer la vie, ruiner graduellement votre confiance, votre épargne, tout en salissant sournoisement votre garage. C'est bien le propre d'une voiture anglaise - quelle que soit son extraction - que de goutter, de suppurer, de perdre toutes sortes de liquides lubrifiants ou refroidissants. A voir ces traces brunâtres et récurrentes sur les sols des abris, on dirait que le moteur ou la boîte ont été pensés, imaginés autour de la fuite, dessinés pour sublimer ce goutte-à-goutte têtu et raffiné dont aucune clé, fût-elle six pans, ne vint jamais à bout.

En fait, tout se passe comme si les Anglais avaient fabriqué des voitures humides pour se fondre dans les rideaux de pluie. En réalité, les Britanniques ont inventé la voiture domestique, cette sorte d'animal mécanique qui déteste faire de l'exercice mais n'aime rien tant que de vieillir au plus près des hommes, tout en gardant une certaine valeur. Car, si les anglaises flanchent sur les déplacements, elles ont en revanche le mérite de devenir souvent avec l'âge de bons petits placements. Si on la considère de ce point de vue - celui de l'énurétique animal de compagnie -, la voiture anglaise prend alors du sens. Je parle bien évidemment là des véritables anglaises d'époque, et non point de ces mauvaises répliques d'aujourd'hui assemblées par de bien peu fantaisistes repreneurs américano-germaniques. Je parle de celles dont la première craque, dont la seconde, troisième et quatrième ne passent pas, celles qui ne démarrent jamais le matin et rarement le soir, celles qui sont équipées de carburateurs SU,d'allumeurs Lucas, et de compteurs Smiths, et d'overdrive Laycock, autant d'équipements funestes mis au point par des compagnies loufoques, malfaisantes et nuisibles qui ont cependant, un temps, fait la gloire et conforté l'image de l'industrie automobile d'outre-Manche confite dans les plis de ses cuirs. Je parle de toutes ces voitures splendides qui flattaient l'œil autant que l'odorat. Lorsque l'on s'asseyait à l'intérieur de ces berlines, de ces coupés ou de ces cabriolets, il s'en dégageait toujours une odeur de sous-bois, un parfum indéfinissable, mélange de pourriture noble, de moquette humide et d'huile de boîte rancie. Bien sûr, chaque marque, chaque modèle avait sa propre fragrance, mais il demeurait une base, une effluence commune. Et c'est là, dans la position du rêveur flairant, que vous perdiez la tête, la narine frémissante, la main flattant le Connoly, l'œil voletant sur l'érable moucheté et les chromes des poignées. Et vous fermiez les yeux, et vous aviez des grillons dans la tête, et quelque chose vous disait que vous alliez parcourir le monde dans ce canapé à ressorts hélicoïdaux dont le marchand ne cessait de vous vanter la souplesse. Et vous faisiez alors un chèque, un chèque sans fin, pour acquérir à la fois une nationalité qui vous était étrangère et un sentiment d'îliens qui n'avait qu'un lointain rapport avec la mer. Et vous pensiez acheter une Jaguar, une MG, une Triumph, une Sunbeam, une Alvis, ou une Healey, bref un petit peu plus qu'une automobile, alors que vous veniez de devenir propriétaire d'une tonne d'emmerdements équitablement répartis sur chaque essieu.

Mon garagiste spécialisé me parle souvent des Jaguar XJ6. Il les parque toutes dans le même coin de son atelier, sorte de pavillon des contagieux, et les appelle ses boîtes à chagrin : « Quand on voit comment c'est fabriqué, on se demande comment ça peut rouler». Mon garagiste est un homme pragmatique. Quand il évoque la XJS12, il dit : « La six, c'était un six-cylindres. La 12, je vous laisse faire le compte, c'est les mêmes soucis multipliés par deux ».

Et pourtant, si l'on considère ces voitures pour ce qu'elles sont, des véhicules de garage, des pur-sangs immobiles, des petits salons d'ambassade, des fragments de Commonwealth, des exercices d'ameublement, des coques d'élégance, des noyaux de bon goût, alors, tout va bien. C'est lorsque vous mettez le contact et que vous ambitionnez de vous rendre d'un point à un autre que l'exercice se gâte et que la machine se grippe. Je sais de quoi je parle. J'ai pratiqué ce sport qu'est la panne anglaise durant une quinzaine d'années. J'ai été successivement trahi par deux Austin 1300, abandonné par une TR4 IRS, plaqué par une Sunbeam, ridiculisé par une Triumph Vitesse 6, humilié par une MGB qui alla jusqu'à s'enflammer, spontanément, moteur coupé, à l'arrêt, dans le garage. Toutes ces voitures ont passé plus de temps chez le réparateur qu'avec moi sur les routes. Toutes étaient séduisantes au point qu'après chaque panne j'avais la conviction que nous repartions, elles et moi, sur de nouvelles bases. Toutes avaient cette odeur caractéristique qui inspirait confiance. Toutes étaient splendides sous la pluie. Toutes rouillaient inexorablement. Toutes avaient quelque chose d'humain. Toutes m'ont lâché du jour au lendemain. Ce n'est que vers la fin que j'ai compris l'usage qu'il fallait faire de ces fauteuils de jardin. Le soir, je sortais le cabriolet sur la pelouse, j'abaissais la capote, j'allumais une cigarette et la radio, puis, voyageur immobile, je fumais en regardant passer l'été dans le ciel.

Aujourd'hui, j'ai fait l'acquisition d'un petit roadster japonais. Il est parfaitement étanche. Le matin, je démarre, été comme hiver. Le mélange air-essence est géré par un processeur. Le chauffage chauffe, le ventilateur souffle, les vitesses passent en douceur, la consommation est raisonnable, la tenue de route irréprochable. Je ne fréquente plus aucun mécanicien. J'ai annulé mon assurance dépannage.
Bref je roule en automobile.
Autrement dit, je m'emmerde.

Jean Paul Dubois

Jidé, tu as la grâce...

Et si tout ça n' était fait que pour nous donner un peu de Bonheur... ?
Pourquoi s'ennuyer avec un truc qui grinche, qui grogne, qui couine et qui fait chier? Pourquoi lever un capot pour regarder ce qu'il va falloir (encore) réparer?
Mais Bon Dieu, parce qu'on est vivant que tout va bien malgré tout, parce-que la vie est merdique mais qu'il faut se la faire belle et qu'on n'a pas le droit de se la laisser polluer par des cons (en tous cas pas ceux qu'on a choisi).
Je n'y connais rien en mécanique, je transforme tout en catastrophe, mais j'ai droit au Bonheur, non? J'ouvre ce post pour chacun de nous.
A quand le prochain "je suis content"?

Un plaisir revélé sans pudeur.
Je le comprend, envie de le partager ce bonheur.

C'est comme cela, qu'avec mes idées de gamin, j'organise
pour paraitre adulte.

"je suis content"

"je suis content"

pendant quarante ans je n'ai roulé que avec des pièges, le dernier c'était une mgb gt, maintenant quand j"ai un peu de temps je regarde les fleurs pousser, je suis content...

Tout de suite.


Moi moi moi "je suis content".

Il parait que "la vie c'est une grosse tartine de merde",c'est un peu vrai, c'est pourquoi j'ai décidè de me faire plaisir en roulant diffèrent et ceci depuis plus de 25 ans maintenant.
Une voiture ça coute cher donc quitte a claquer du pognon autant le faire avec la banane.

Mais ce n'est que depuis 10 ans que je roule Anglais,ça a commencé en Mini 1000,puis une 1300,que je restaure depuis 2 ans,en parallèle un Land Discovery 200TDI que je suis en train de remettre sur pieds suite a une gaufre et la cerise sur le mégot ma "F" trophy.
J'ai aussi une New Mini MK1 pour la sécurité,enfin je croyais car elle a tout d'une Anglaise,l'huile qui cherche a se barrer et l'eau qui rentre,des suspensions raides une boite que personne ne sait réparer ,enfin les gènes sont la.
Mais bon ça c'est des emmerdes que j'ai choisis donc je suis "HEU REUX".

Moi je roule en ancienne uniquement le dimanche

Alors je suis très content que ce soit dimanche tous les jours depuis 10 ans épicétou

Juste un peu de pétarade en levant le pied à 130 (bien sûr tout bien chaud).

Ca n' est pas normal.
Mais je suis bien content pour vous de votre plaisir salutaire !
A vous lire, si on revendait aux clients des voitures passion utilisée quand il faut et non plus parcequ'il le faut bien, il y aurait moins d' agressivité sur les routes?

J'suis content , y'a de la joie !

Par un matin d'hiver on s'est rencontré pour un bout d'essai et faire chemin ensemble.
Sans maquillage , les dessous chics , elle état là dans sa jolie robe rouge
prête à me faire le coup de la panne des sens sans appel de fard.
Comme un gamin de 4 ans j'ai succombé à son " petit" je ne sais quoi d'américain* en elle , l'influence de la nouvelle vague : qui sait !
(Version US )*
Et
à chaque fois me prévient avant de sortir , si elle est prête , sinon elle me le fait savoir...
C'est tout son charme , et je suis content comme ça , tout simplement.

Le bonheur est dans la MG !

Pas que...heureusement

dans l'AMG aussi

Depuis ce matin les emmeredes volent en escadrille, mais bon, je vais chez un pote pour changer les roulements sur la XJ8 de ma miquette, ce que je ne peux faire seul à cause de mes osselets.

Donc je suis content :-)

(Ca me rappelle le sketch de Jeff Panacloc et Jean-Marc "Il est content" ! )

@Jidé Magnifique texte ! Un vrai bonheur de le lire.

Le soleil arrive de plus en plus, la chaleur avec et le reflex de décapoter ce fait étonnement, très naturellement... alors... JE SUIS CONTENT !

Moi je ne suis pas content. Je n'ai pas le temps de rouler avec, car contrairement à d'autres ici, ce n'est pas encore tous les jours dimanche pour moi

Si non, je suis quand même content, j'ai une MG qui pète le feu dans le sous sol...

Très joli sujet
Moi je serai content dans quelque jours, une fois que j'aurai fini de remonter ma belle.
Rien que d'y penser, mon cœur bat la chamade et m’empêche de dormir en pensant aux prochaines sorties (J'ai préparer un weekend de 4 jours avec ma femme où on vas faire un tour en Suisse).

Ce sujet traduit bien le plaisir de rouler en vielle Anglaise qui n'a rien de raisonnable mais apporte tellement de plaisir et qui déclenche de maniérer automatique le sourire du conducteur et qui fait que la vie est belle.
Plein de plaisir à tous au volant de vos MG.
Olivier

Bah aujourd'hui je suis aussi content. Ballade de 3h top down avec un soleil et une température plus qu'agréable .

J'ai fait environ 200 bornes en ballade entre 80 et 120, un véritable plaisir.
Le moteur donne vraiment une sensation de facilité, un vrai régal.

aujourd'hui tres content mais la liste pour la révision de la "rallye"
-fils électriques arrachés du phare de recul
-jauge essence
-état des plaquettes (je freine plus souvent en veillissant)
-filtre à huile merdique
-les SU un peu riches (je pue)
mais un beau rallye à Besançon, le Vesontio, de la vraie navigation !!!!
Monté la veille, la "rallye", et la "Betty" au départ avec 46 voitures
Une toute belle Marcos, grosse Mustang, beaucoup de Lancia, Alpine, une BGT locale,Départ 8 h et 300 kms plus tard, nous sommes 2, et "Betty" 14em.
Traversée de la Suisse à nouveau, et à
la maison pour faire sauter un bouchon.
Grand merci à mon co-pilote et ma MG !

Alors, buvons!
Ah! que j'aime ce post!

Ben moi chui content tous les jours en 4cv, c'est ma Daily (2 à 300 kms par semaine)

Pas impossible qu'on parte avec sous peu quelques jours à Nice par la route Napo voir les copains JIDE / Yves / Gégé... on en parle.