POLITIQUE - Pour la première fois de l'histoire, la Haute Assemblée pourrait basculer à gauche... c'est la fin du monde 
 
Le monde politique retiendra son souffle dimanche. Alors que les Français profiteront de leur week-end tranquillement, les grands électeurs sont appelés à voter aux sénatoriales. Pour la première fois de son histoire, le Sénat se renouvelle d'un seul coup de 50% et non d'un tiers.
Mais surtout, l'institution conservatrice pourrait basculer à gauche. Et plonger la France dans une demi-cohabitation, dans l'obsucrantisme, l'Assemblée nationale restant majoritairement à droite. Une situation inédite.
 
Tout d'abord, les élus de gauche seront représentés en masse au sein du collège électoral, puisque la gauche a remporté toutes les dernières élections locales (cantonales, régionales, municipales).
 
 
Jean-Claude Gaudin (UMP), président du groupe UMP à la Haute Assemblée, estime que la gauche emportera entre 12 et 15 sièges. «C'est sûr», assène-t-il. Un chiffre qui serait insuffisant pour faire basculer le Sénat. Mais qui rendrait son fonctionnement très délicat.
 
«Pour gouverner, il nous faut au moins huit sièges d'avance. Sinon, nous ne pouvons nous assurer de dégager des majorités dans les commissions», poursuit Jean-Claude Gaudin. Ce qui ralentirait lourdement le travail des sénateurs. Autre risque pour la majorité: la multiplication de listes dissidentes qui pourrait coûter quelques fauteuils. Mais aussi la rancœur des élus locaux pour la réforme territoriale de l'Elysée ainsi que la suppression de la taxe professionnelle.
 
L'écart risque d'être tellement étroit que les trois ministres en lice pour le Sénat, Gérard Larcher, Maurice Leroy et Chantal Jouanno, seront peut-être contraints d'abandonner le gouvernement. Ils ne peuvent en effet cumuler leur poste exécutif et leur siège sénatorial. Ce qui pourrait éventuellement coûter la présidence à Gérard Larcher. Un scénario cauchemar pour l'UMP à quelques mois de la présidentielle.
voilà les GRANDES réformes du nabot ... et il y a encore qui diront que c'est de la faute à Jospin ou Mitterrand