ttersu...La fatigue de la semaine et l'apéro du vendredi soir des fois c'est chaud
J'ai connu ça dans le temps.
Y'a comme des angoisses le lendemain au réveil sur les conneries de la veille.
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Revenons à nos moutons: Le lait
Contrairement à ce qu'on imagine c'est un produit très compliqué à gérer, très scientifique, pas une simple histoire de bovin et de bouseux.
Un de nos amis depuis toujours, très proche et voisin, comme de la famille, que certains connaissent ici parce qu'il est de toutes nos fêtes... est producteur de lait.
1/ son troupeau est génétique d'une très longue lignée de 40 ans qui permet d'améliorer sans cesse la race, et parvenir ainsi 2 ou 3 L de plus par jour que les autres, ça peut paraitre peu mais c'est 3 à 400 L de plus par jour pendant la durée de lactation. S'il le perdait ce serait un drame qu'on ne peut pas compenser par un troupeau neuf.
2/ tout doit être synchronisé jusqu'à l'insémination parce qu'une vache ça ne produit pas du lait comme ça pour rien, et ça coûte tous les jours.
3/ la surveillance est permanente, une vache enrhumée doit être détectée, séparée du troupeau, pas question de la soigner au milieu des autres, encore moins de garder son lait qui est jeté pour ne pas compromettre les citernes quotidiennes.
Pour ça faut vraiment bien les connaître et les identifier...elles ont toutes un prénom.
4/ Parce que le lait est systématiquement analysé, le moindre gène détecté, la moindre trace de médicament et la totalité de la production est balancée.
5/ Suffit pas de produire de la quantité, faut aussi la qualité titrée chaque jour, les matières grasses etc...c'est ça qui fait toute la différence du prix payé au litre et la destination du lait.
6/ Or pour la qualité et la teneur de ci de ça, il faut des animaux le plus possible en liberté en alimentation naturelle riche le plus longtemps possible et pour ça des centaines d'hectares...qu'il faut évidemment entretenir pour qu'ils produisent eux aussi de l'enrichi, jusqu'à la chasse aux taupes absolument dantesque.
Notre ami livre l'intégralité de sa production à un fabricant de fromages connu, exigeant sur la qualité quitte à payer plus cher, c'est aujourd'hui pratiquement la seule manière d'en vivre correctement.
Les places sont chères et se perdent vite, pas de droit à l'erreur.
C'est évidemment un travail 7/7 qui commence à 6h du matin pour la 1ere traite, puis 18h pour la 2eme, vêlages surveillés nuit et jour par des caméras car il n'est pas possible de laisser le veau à la mère pour des races laitières.
Faut impérativement le prendre tout de suite, ce qui sur 150 naissances représente un sacré nombre de nuits réveillé en sursaut.
Beaucoup plus scientifique qu'on imagine la production de lait.
Aujourd'hui faut au minimum un BTS, quand on s'y intéresse de près c'est assez fascinant.