Jidé de Grasse a écrit :Bdf! a écrit :N'en déplaise à JD de Grasse, reporter le problème de la pollution ailleurs n'est pas une solution si on peut la réduire significativement là où elle est causée.
Comme on parle de moi, je me permets de réagir...
Donc quelles solutions pour réduire la pollution des 40 MILLIONS de bagnoles qui circulent sur les 500.000 km2 du pays ?
Je ne suis en rien un spécialiste du sujet mais c'est un sujet qui m'interpelle de plus en plus et donc j'y réfléchis simplement. Pour moi, la solution c'est de revoir notre système économique, social et culturel en profondeur. Ca fera mal à beaucoup mais c'est ça ou disparaître à court terme.
La pollution n'est pas due en principal aux véhicules individuels mais aux véhicules de transport longues distances, avions et bateaux, et à des cycles industriels mal gérés par recherche de bénéfice immédiat et pour vendre à bas prix. Pour arrêter cette politique de la terre brûlée dont on prend conscience et dont on se plaint il faut accepter de se faire mal et malheureusement il est difficile d'accepter de se faire mal... Ne plus partir massivement au bout du monde en avion parce que ce n'est pas cher. Ne plus acheter ce qui est produit loin au prétexte que ce n'est pas cher parce que loin la main d'œuvre n'est pas chère et que si on pollue loin on n'en souffre pas. Réduire son empreinte locale en redéveloppant les circuits de production et de distribution locaux. Sacrifier son confort douillet qu'on imagine être un acquis pour consommer moins à la maison et sur la route. Ca peut sembler rétrograde quand on aborde cette question au premier degré mais si on y réfléchit posément on doit arriver à la conclusion qu'on peut le faire sans revenir pour autant à ce qui était il y a 100 ans, ou même 50, grâce aux moyens techniques dont on dispose aujourd'hui. Si on globalise les cycles commerciaux tels que mis en place aujourd'hui ou tout est produit loin de chez nous en y incluant ce qu'ils représentent en termes de matières premières + déplacements des MP + main d'œuvre + pollution par l'outil de production + transport des produits finis + pollution par ces moyens de transport + chômage des outils de productions locaux + chômage de la main d'œuvre locale + frais de recyclage + frais de transport des déchets à recycler + pollution par le recyclage, je doute (mais je n'en ai jamais fait le calcul) qu'on arrive à un coût global qui soit très différent de ce qu'il serait si on produisait éthiquement et localement. Quand bien même ce coût serait supérieur, sa différence aurait principalement un impact négatif sur la richesse de l'actionnaire et elle aurait peut-être un impact négatif sur notre portefeuille mais je doute que ce soit le cas et quand bien même si c'est le prix à payer pour vivre dans un monde pérenne et bien il faut le payer. Ramener de la pollution industrielle chez nous pour éviter les désastres écologiques de la production sauvage dans des pays éloignés est un moindre mal qu'il faut aussi accepter et qu'il nous faut gérer pour que cette pollution soit aussi maitrisée et faible que possible.
Rouler en Tesla au prétexte qu'elle est électrique et que dans l'immédiat elle ne coûte quasi rien en frais de consommation c'est pour moi une connerie égoïste (que le marketing et les lobbys poussent à faire en se dédouanant d'y réfléchir). Si on regarde l'impact global d'un tel véhicule tant par rapport à ce qu'il utilise comme matières premières (batteries comprises) que par ce qu'il représente en termes de pollution par la production électrique chez nous qui est importante (centrales thermiques et centrales nucléaires principalement, l'électricité verte étant encore symbolique) et par ce qu'il a comme impact sur le réseau routier du fait de sa taille et de son poids (pneus, freins, occupation de l'espace, usure des routes), on est loin de l'impact qu'à une petite voiture thermique, certes moins confortable mais probablement aussi utile pour ce qu'on doit en faire dans la majorité des cas.