MG Rover sous contrà´le Chinois ?

Comme déjà annoncé en septembre, MG Rover et Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC) pourrait bientà´t conclure à une nouvelle joint venture.


LONDRES, 20 nov (AFP)
L’entreprise chinoise Shanghai Automotive Industry Corporation (SAIC) pourrait sauver de la faillite MG Rover, dernier constructeur automobile britannique, en y injectant un milliard de livres (1,42 milliard d’euros), affirme The Independent dans son édition de samedi.
Une nouvelle joint-venture, détenue à 70% par SAIC et à 30% par MG Rover, serait créée pour concevoir et fabriquer les voitures, indique le quotidien britannique.

Le direction de MG Rover a qualifié l’accord envisagé d' »extraordinaire opportunité », mais a indiqué que les détails du « partenariat » discuté avec SAIC seront rendus publics lorsque le projet aura obtenu l’aval des autorités chinoises, attendu pour le début de l’année prochaine.

« Les détails précis de la collaboration entre Shanghai Automotive Industry Corporation et MG Rover ne sont pas encore rendus publics parce que les deux parties attendent un accord définitif des autorités chinoises, attendu à la nouvelle année », a déclaré un porte-parole de MG Rover Stewart McKee.
« Ce qui est certain, c’est que nous avons débuté les négociations avec Shanghai Automotive pour entrer dans un partenariat stratégique élargi. Nous avons signé ces accords en juin et les deux parties travaillent sérieusement sur les détails de ce partenariat », a-t-il expliqué.

« Nous avons besoin de l’approbation définitive des autorité chinoises pour continuer et c’est à ce moment-là que seront rendus publics les détails », a-t-il indiqué.

« L’accord couvre la production, le développement conjoint de produits et l’opportunité de construire des voitures sur les deux marchés », a-t-il précisé.
« Cela permettra à Shanghai Automotive d’avoir plus de contrà´le sur le développement de leurs propres produits. Depuis vingt ans, ils fabriquent sous licence les produits d’autres compagnies comme General Motors ou Volkswagen. Cela leur a réussi, mais du point de vue stratégique, ils doivent développer leurs propres modèles. Cette relation (avec MG Rover) le leur permettra », a expliqué M. McKee.

« Pour MG Rover, c’est l’opportunité de vendre des voitures en Chine, qui est un marché en expansion. Cela nous permet de financer conjointement le développement de nouveaux produits, qui sont une clé à la croissance. Pour les deux parties, c’est un très bon accord », a-t-il dit.
MG Rover est dans une situation financière dramatique, avec des pertes estimées à 100 millions de livres (142 M EUR) cette année et une part de 3% du marché automobile britannique, son plus bas niveau historique, selon l’Independent.

Les dirigeants de l’entreprise britannique ont été mis en cause pour avoir mis sur pied un fonds de retraite de 13 millions d’euros (18,6 millions d’euros), destiné aux seuls cinq principaux directeurs, alors même que le fonds de retraite des 6.000 salariés était sous-alimenté.

L’Allemand BMW l’avait cédé au printemps 2000 à un consortium d’hommes d’affaires britanniques pour le prix symbolique de 10 livres sterlingeuros). Le constructeur allemand avait en outre alimenté la trésorerie de MG Rover à hauteur de 500 millions de livres (715 millions d’euros).

Jim O’Donnell, directeur général de BMW Grande-Bretagne a déclaré la semaine dernière que les patrons de MG Rover avaient montré « le visage inacceptable du capitalisme » en constituant pour eux-mêmes un fonds de pension mirifique alors que le constructeur automobile est en difficulté,.
« BMW leur avait donné une véritable opportunité » qu’ils n’ont pas su saisir, avait-il regretté, dans un entretien au Finantial Times.

LE REVENU